Quel bonheur de lire tous vos messages. Je suis comble et j'ai bien ri.
Brice, super surprise de te retrouver sur mon blog. Comment ca se passe le taf au Maroc?
Be, Love in Paris. Ca devait etre bien. J'ai hate que tu me racontes.
Mamam, pour les cours de massage, je ne sais pas trop. Pour l'instant, j'ai ma dose et j'ai plutot envie de voyager, de decouvrir et de m'en mettre plein la vue. Cela dit, d'ici a ce que je sois a Chiang Mai, je peux encore changer d'avis.
J'ai quitte a regret ma splendide chambre d'Ayutaya
(12 EUR la nuit ;-) pour me lancer a nouveau sur les routes.
Ce soir, je vous ecrit de Sukhothai. Le chemin a ete long et agreable (train, saamlaw, bus et pick up). Demain, je reloue une moto car j'ai beaucoup de choses a voir. Au moins une 20aine de temples dissemines dans deux grands parcs historiques (classes au patrimoine de l'humnite).
Je ne peux malheureusement vous montrer mes photos du jour car mes batteries sont plates. Ca sera pour demain. Quand je suis arrive ici, une grande celebration chinoise etait en cours. C'etait terrible (danse du dragon, maquillage, jonglerie, petards,...).
La ville est toute petite et tres paisible.
A defaut d'images, je vous livre les considerations qui me sont venues en chemin.
Assis dans le train qui m'emene vers Phitsanulok, je traverse une campagne verdoyante. Les palmiers laissent pendre avec nonchalance leurs feuilles vers une terre genereuse et humide. Elle et le ciel s'embrassent ici dans un meme reflet. Je franchis des fleuves et traverse des hameaux bardes de temples. Les etendards du bouddhisme flottent partout ou le Dharma est enseigne aux Hommes. Des nuees d'oiseaux blancs planent au-dessus des rizieres et de ceux qui y travaillent, pantalons de pecheurs retrousses jusqu'aux cuisses.
Les premieres montagnes brisent l'horizontalite verte lumiere.
Maisons sur pilotis, habitations sommaires, toits en tole ondulee, pieds nus enfonces dans un sol tendre.
Puisse la modernisation faire preuve de clemence et de discernement pour toutes ces merveilles.
Mon coeur et mon ame sont pris de spasmes violents. Trop d'amour pour notre Mere en moi. Toujours elle offre, toujours elle donne. Du flocon de neige aux oceans, de la graine a la fleur, tout est si beau.
Il y a des instants comme celui qui vient de me pousser vers cette feuille, ou tout pend une telle intensite. Je suis submerge par l'emotion d'etre un point du tableau. Je ne peux faire autrement que serrer mon coeur pour en extraire toute la reconnaissance que j'eprouve.
Je ne crois plus au hasard depuis longtemps, j'ai opte pour le genie malicieux d'un principe createur. Pourquoi redouter le courroux d'un dieu vengeur quand tout ce qui nous entoure n'est qu'amour manifeste. L'arrogance des aveugles me parait plus effrayante qu'un hypothetique chatiment divin. Le neant ne me semble pas non plus un choix raisonnable.
Nous ne pourrons jamais rien creer puisque les fragments d'un miroir ne peuvent que refleter.
Tant de fierte, d'honneur et d'egos dans le vent. Puisse l'humilite adoucir la fievre qui nous brule.
Quant a moi, j'espere que le dernier souffle, de ma presente incarnation, me servira a dire encore une fois merci. J'ai bon espoir de ne pas laisser plus de trace qu'un agreable et souriant souvenir dans quelques ephemeres memoires.
Vive l'Amour, vive la Vie et vive l'Amitie.